La trace d’une première chapelle Saint Martin à Colmar remonte aux environs de l’an mil et les fouilles menées en 1972 ont révélé la présence d’un sanctuaire du XIe siècle détruit par l’incendie en 1106 et remplacé par une église romane.
La collégiale en élévation date du 13ème siècle, c’est une église en style gothique. Le chapitre de Chanoines, fondé en 1234, par une bulle du pape Gregoire IX relance immédiatement la construction. Maître Humbret, brillant architecte, prit la direction des travaux vers 1245. Le chapitre comptait 16 chanoines puis le chiffre recule à 12 à partir de 1440.
La façade Ouest, d’architecture sévère, est surmontée d’une seule tour alors qu’à l’origine, il était prévu deux tours. L’utilisation de grès des Vosges aux tons chauds variant du jaune clair au violet donne à l’édifice toute sa beauté. La tour sud fut victime d’un incendie qui détruisit en 1572 sa charpente et son couronnement. Elle fut remplacée, trois ans plus tard, par l’original lanternon à bulbe qui donne à l’édifice sa silhouette caractéristique
Une nef centrale à 5 travées et un narthex. Le chœur en forme la grande particularité avec sa galerie « déambulatoire » s’ouvrant sur plusieurs chapelles abritant des stèles funéraires.
Les orgues datent de 1980 ( Freytag, Suisse) mais le buffet de l’instrument datant de 1755 est lui attribué à Jean André Silbermann. Dans une chapelle du déambulatoire, un reliquaire contient des reliques attribuées à saint Martin ainsi qu’à saint François de Paule et sainte Jeanne de Chantal.
La représentation du saint est fortement marquée dans la collégiale: reliquaires, sculptures variées.
Il s’agit bien d’une collégiale même si les Colmariens parfois l’appellent cathédrale: ce titre s’explique par le choix de l’église concordataire sous la Révolution qui l’avait érigée en cathédrale. Le Haut-Rhin était devenu un diocèse à part entière et Colmar en était l’archevêché. La greffe cathédrale n’a pas réellement pris et Saint-Martin a retrouvé son titre de collégiale.
La collégiale est classée Monument historique depuis 1840.
La collégiale Saint-Martin de Colmar décline le thème de la charité de plusieurs manières ; ici il s’agit d’une clef de voûte de la nef où apparaissent quelques traces de peinture rouge sur la figure du pauvre. L’accent est particulièrement mis sur le geste de Martin qui coupe le manteau dont le pauvre, hors du cadre ,se saisit . Le saint regarde le geste qu’il accomplit et se tourne vers le spectateur aux dépens du pauvre qui , à genoux , se fige dans une posture rétrécie.
Une autre charité se trouve sur une clef de voûte de la nef où apparaissent quelques traces de peinture rouge sur la figure du pauvre. L’accent est particulièrement mis sur le geste de Martin qui coupe le manteau dont le pauvre, hors du cadre ,se saisit . Le saint regarde le geste qu’il accomplit et se tourne vers le spectateur aux dépens du pauvre qui , à genoux , se fige dans une posture rétrécie.
reliquaire
charité sur une clef de voûte
charité sur le gable
Evidence of a first Saint Martin’s chapel in Colmar dates back to around the year 1000 and excavations carried out in 1972 revealed the presence of an 11th century sanctuary destroyed by fire in 1106 and replaced by a Romanesque church.
The elevated collegiate church dates from the 13th century and is in the Gothic style. The chapter of Canons, founded in 1234 by a bull of Pope Gregory IX, immediately started building again. Master Humbret, a brilliant architect, took charge of the work around 1245. The chapter had 16 canons, then the number dropped to 12 from 1440.
The western façade, with its severe architecture, is topped by a single tower, whereas two towers were originally planned. The use of Vosges sandstone in warm tones ranging from light yellow to violet gives the building its beauty. The south tower fell victim to a fire in 1572, which destroyed its framework and its crown. It was replaced three years later by the original bulbous lantern which gives the building its characteristic silhouette.
A central nave with 5 bays and a narthex. The choir is the main feature with its « ambulatory » gallery opening onto several chapels housing funerary steles.
The organs date from 1980 (Freytag, Switzerland) but the case of the instrument dating from 1755 is attributed to Jean André Silbermann. In a chapel in the ambulatory, a reliquary contains relics attributed to St. Martin, St. Francis of Paola and St. Joan of Chantal.
The representation of the saint is strongly marked in the collegiate church: reliquaries, various sculptures.
It is indeed a collegiate church, even if the people of Colmar sometimes call it a cathedral: this title is explained by the choice of the Concordat church during the Revolution, which had set it up as a cathedral. The Haut-Rhin had become a diocese in its own right and Colmar was its archbishopric. The cathedral graft did not really take and Saint-Martin regained its title of collegiate church.
The collegiate church has been listed as a historical monument since 1840.
The collegiate church of Saint-Martin in Colmar uses the theme of charity in several ways; here it is a keystone in the nave where traces of red paint appear on the figure of the poor. Particular emphasis is placed on Martin’s gesture of cutting the cloak which the poor man, out of the frame, takes hold of. The saint looks at the gesture he is making and turns to the viewer at the expense of the poor man who, on his knees, freezes in a shrunken posture.
Another charity can be found on a keystone in the nave where traces of red paint appear on the figure of the poor man. Particular emphasis is placed on Martin’s gesture of cutting the cloak which the poor man, out of the frame, takes hold of. The saint looks at the gesture he is making and turns towards the viewer at the expense of the poor man who, on his knees, freezes in a shrunken posture.