L’église de Limoux s’appelait déjà Saint-Martin lorsqu’elle reçoit la relique et possédait déjà la statuette qui l’accueille aujourd’hui. Cette église est construite au XIIe siècle ; elle est mentionnée pour la
première fois dans une bulle de 1120 du pape Calixte II qui a pour objet de confirmer les possessions de l’abbaye Saint-Hilaire. En 1204, l’église est attribuée aux dominicaines du couvent de Prouilhe.
Elle devient cathédrale en 1317 sur décision de Jean XXII, mais cela est annulé un an plus tard à la demande des sœurs de Prouilhe qui ne veulent pas la perdre. L’église est consacrée le 10 août 1453.
L’édifice est inscrit sur la liste des Monuments historiques le 27 septembre 1948 : PA00102748
Ce reliquaire est une statuette du XVe siècle, représentant saint Martin de Tours en pied, en argent massif et en vermeil. Le reliquaire a une hauteur totale de 56 cm pour 14 cm de largeur, la statue fait
45,5 cm de hauteur pour un poids de 3 kg 030 g. Saint Martin est représenté en évêque, vêtu de riches ornements épiscopaux, avec mitre et auréole, tenant sa crosse dans la main gauche, portant un
manipule au bras gauche, et esquissant le geste de la bénédiction avec la main droite, qui porte à l’auriculaire une bague surmontée d’une améthyste. La statuette est montée sur un socle hexagonal, supporté par quatre lions, qui forment un socle en argent, et qui semble dater du XIXe siècle. Les reliques sont déposées dans le socle, ce qui pourrait laisser penser que la statuette n’avait pas une vocation reliquaire mais qu’elle a été mise sur le socle au moment de la réception de la relique.
Réalisé à Carcassonne, le reliquaire de saint Martin porte le poinçon L.R. dans un carré, poinçon du maître d’orfèvrerie Jean Rayronie, et le poinçon de la ville de Carcassonne : C.A.R.C. dans un rectangle
ovalisé surmonté d’une fleur de lys. Au revers du socle se trouve une inscription marquant le numéro d’ordre et le poids : N 20 – 12 M – 33 ON (n°20- 12 mars- 33 onces (3kg 030g)).
La statuette est mentionnée en 1544 dans l’Inventaire des biens et objets précieux de l’église SaintMartin de Limoux, conservé aux archives départementales de l’Aude, à Carcassonne, cote 4E206/BB1.
Elle est mentionnée dans Trésors d’orfèvrerie des églises du Languedoc-Roussillon, 17 juillet-15 septembre 1954, p. 12, conservé aux archives départementales de l’Aude, cote D 551, et dans Congrès
archéologique de France, 131e session 1973, Pays de l’Aude, édité avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique, Société française d’archéologie, Musée des Monuments français, Paris,
1973, p. 326.
Le patrimoine martinien est important à Limoux et deux éléments du mobilier urbain présentent des scènes de charité. Une dalle sur le sol de la place principale de la ville, la place de la République, et une, autre à chaque entrée du « pont de fer », D620.