Les vitraux anciens de l’église Saint-martin de Barentin ont été frappés pour la plus grande part par l’onde choc d’un V1 en 1944; ils ont été remplacés en 1947 par les créations de François Lorin à Chartres, sur des cartons du peintre Georges Mirianon. La vie de Saint Martin s’y décline en plusieurs épisodes. ici Saint Martin devenu évêque de Tours, fonde le monastère de Marmoutier conformément à l’histoire racontée par Sulpice Sévère: » Pendant quelque temps, [Martin] logea dans une cellule attenante à l’église [de Tours]. Puis, ne pouvant plus supporter d’être dérangé par ceux qui venaient lui rendre visite, il s’installa un ermitage à deux milles environ hors les murs de la cité. Cette retraite était si écartée qu’elle n’avait rien à envier à la solitude du désert. D’un côté, en effet, elle était entourée par la falaise à pic d’un mont élevé et le reste du terrain était enfermé dans un léger méandre du fleuve de Loire ; il n’y avait qu’une seule voie d’accès, et encore fort étroite ».
Le vitrail très coloré comme toute la série de l’église de Barentin, présente un saint archevêque ( reconnaissable à son pallium) mais tenant sa crosse comme une crosse abbatiale tournée vers l’intérieur; il donne un ordre dirigé vers le compas et le triangle du bâtisseur. Derrière lui quelques ouvriers s’activent pour ériger le futur monastère. Le dynamisme de la création s’exprime dans l’attitude autoritaire et pleine d’allant du saint.