ÉCOUTER POUR LA PREMIÈRE FOIS LE
PATRIMOINE MUSICAL DE
SAINT MARTIN
DE TOURS
La musique en l’honneur de saint Martin s’est développée au sein de la collégiale saint Martin e Tours qui comprenait plus de 200 moines entre le IX e et le XIIe siècle. L’école Notre Dame de Paris a elle aussi composé des chants en l’honneur du saint. Parmi les œuvres majeures qui ont été composés et chantés l’office de la Saint Martin, grand office solennel, occupe une place particulièrement marquée. L’ensemble de musique médiévale Diabolus in musica chante et a enregistré l’Historia Sancti Martini , l’office de la saint Martin d’hiver dont le site vous propose quelques extraits.
HISTORIA SANCTI MARTINI
Grand office solennel de la «Saint Martin d’Hiver»
Plain-chant et polyphonies à voix d’hommes
Blotties derrière leurs puissantes murailles, les deux villes voisines de Tours et de Châteauneuf jouissent en ce début de XIIIe siècle d’une grande prospérité. On y reconstruit pratiquement en même temps les chœurs de la cathédrale et de l’abbatiale Saint-Martin, jugés trop petits pour accueillir les foules des pèlerins les jours de fête. Le prestige de la basilique Saint-Martin est immense. Les liturgies en son honneur sont l’objet de solennités grandioses et un manuscrit (« Rituel ») écrit vers 1227 par un chanoine de la basilique, Péan Gatineau, nous renseigne de façon très précise sur la richesse du culte mais également sur les pratiques musicales de la Maîtrise de la basilique.
Ce Rituel est écrit à une période d’activité créatrice musicale et poétique d’une très grande richesse. La poésie liturgique connaît en particulier une floraison étonnante d’œuvres originales et les compositeurs ne sont pas en reste puisque la fameuse Ecole de Notre-Dame est encore dans sa phase la plus active.
Avec la reconstitution d’un office dédié à Saint Martin, Diabolus in Musica vous invite à écouter deux répertoires fondamentaux de ce siècle si privilégié pour l’histoire de l’art en général et de la musique en particulier : le plain-chant dans sa belle notation carrée avec les répons monodiques de l’office dont certains seront mis en valeur par une interprétation d’après la technique d’improvisation du « chant sur le livre », et les polyphonies de l’Ecole de Notre-Dame.
Référence
Historia Sancti Martini, Diabolus in musica, dir Antoine Guerber, AEON 2011