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Le « gant de saint Martin », appelé aussi « manche de saint Martin », est conservé dans un « cadre-vitrine » dans l’église Saint-Martin de Bussy-Saint-Martin. Le gant se compose de trois fragments de tissu marron, matelassé avec un rembourrage blanc, assemblés de façon apparemment arbitraire au XIXe siècle.
Le plus grand fragment a une longueur de 70 cm sur une largeur de 37 cm à l’endroit le plus large et 12 cm à celui qui est le moins large. Le deuxième fragment, marquant le coude, a un côté arrondi, mesure 27 cm sur 17 cm. Le troisième fragment correspond à la main (gauche), de 24 cm sur 14 cm.
l’inventaire du trésor de l’abbaye royale de Chelles qui date de 1544 mais n’est connue que par deux textes postérieurs, l’un de 1680-1688, l’autre de 1697. Elle y est mentionnée à chaque fois sans autres
précisions de la présence de reliques de saint Martin : « un os et de la haire et vêtements de saint Martin ». Cette citation est trop laconique pour affirmer que ce sont ces reliques qui sont aujourd’hui
à Bussy.
Elle fut pendant la période révolutionnaire, en même temps que d’autres reliques, emportée à la fermeture du monastère par une religieuse originaire de Bussy-Saint-Martin, qui la remit au curé de sa
paroisse : l’abbé Boivin.
Le reliquaire est commandé par l’abbé Fossin en 1897. Le dessin est réalisé spécialement par M. Fedide, 248 rue Saint-Jacques à Paris. La châsse se compose d’un socle en bois mouluré porté par six lions en bronze doré ayant entre leurs griffes un écusson aux initiales de saint Martin. La manche a été disposée dans le reliquaire par les religieuses carmélites de l’avenue de Saxe à Paris.
Des ossements sont conservés dans un médaillon situé dans la partie supérieure du cadre. L’étiquette est à peine visible, perdue derrière trois os, et on distingue « inis.Tur », ce qui peut laisser supposer « Martinis.Turonensis ».
L’analyse exécutée au carbone 14 par l’Institut Royal du Patrimoine Artistique à Bruxelles confirme l’ancienneté de la relique et la date des années 1160-1270 (PIEL Caroline, BEDAT Isabelle, « La manche de saint Martin à Bussy-Saint-Martin (Seine-et-Marne) », Coré n° 2 —mars 1997, p.38-43, en ligne : www.13c.ru/texts/martinsleeve.pdf)
The glove of the Saint-Martin’s church consists of three fragments of brown fabric, quilted with white padding, seemingly arbitrarily joined together in the 19th century.
The largest fragment is 70 cm long and 37 cm wide at the widest point and 12 cm at the narrowest point. The second fragment, marking the elbow, has a rounded side, measures 27 cm by 17 cm. The third fragment corresponds to the hand (left), 24 cm by 14 cm.
the inventory of the treasure of the royal abbey of Chelles which dates from 1544 but is only known by two later texts, one from 1680-1688, the other from 1697. It is mentioned there each time without further details of the presence of relics of Saint Martin: « a bone and the hair and clothes of Saint Martin ». This quotation is too laconic to affirm that it is these relics which are today at Bussy.
It was during the revolutionary period, along with other relics, taken away when the monastery was closed by a nun from Bussy-Saint-Martin, who gave it to the priest of her parish: Abbé Boivin.
The reliquary was commissioned by Abbé Fossin in 1897. The design was specially made by M. Fedide, 248 rue Saint-Jacques in Paris. The reliquary consists of a molded wooden base carried by six gilded bronze lions having between their claws an escutcheon with the initials of Saint Martin. The sleeve was placed in the reliquary by the Carmelite nuns of the Avenue de Saxe in Paris.
Bones are preserved in a medallion located in the upper part of the frame. The label is barely visible, lost behind three bones, and we can make out “inis.Tur”, which may suggest “Martinis.Turonensis”.
The analysis carried out with carbon 14 by the Royal Institute of Artistic Heritage in Brussels confirms the age of the relic and the date of the years 1160-1270 (PIEL Caroline, BEDAT Isabelle, « La manche de saint Martin à Bussy-Saint- Martin (Seine-et-Marne)”, Coré n° 2 — March 1997, p.38-43, online :www.13c.ru/texts/martinsleeve.pdf)