LE CENTRE CULTUREL EUROPÉEN SAINT MARTIN DE TOURS

Le Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours (CCESMT) a été fondé officiellement le 25 septembre 2005, à Tours, pour organiser et permettre la réalisation de « chemins de saint Martin » à travers l’Europe, dans le cadre des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe et selon les critères élaborés par l’Institut des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, Institut dont le siège se trouve à Luxembourg. La notion de « chemin de saint Martin » a été imaginée en partie sur le modèle des « chemins de saint Jacques de Compostelle » qui, précisément, avaient été, les premiers en 1987, désignés comme « itinéraire culturel européen ».

Le premier critère d’un itinéraire culturel européen est le fait d’avoir une véritable dimension européenne, à la fois par le phénomène valorisé, ici le « fait martinien », et par les structures et les pays concernés : ainsi le CCESMT a suscité la création d’un réseau européen de centres culturels dans différents pays, tous œuvrant à l’ouverture du chemin. Un deuxième critère est la dimension « culturelle » qu’il faut comprendre comme une action non commerciale, non dirigée par la recherche d’un profit financier. L’action culturelle suppose la valorisation de faits historiques, artistiques, littéraires et poétiques, musicaux, humanistes et scientifiques. Le fait martinien est concerné par plusieurs de ces aspects « culturels ». Le Conseil de l’Europe est une organisation inter-étatique marquée par le souci de la neutralité religieuse. Cela n’empêche nullement, bien sûr, d’avoir conscience des liens étroits entre religion et culture. Un troisième critère concerne l’organisation elle-même de l’itinéraire : il doit être supporté par un organisme associatif avec un souci de transparence et de participation. En France la loi de 1905 sur les associations est l’instrument normal pour soutenir un itinéraire européen. Un quatrième critère concerne la volonté d’impliquer la jeunesse ; la culture européenne est à la fois une affaire de transmission et de création, d’héritage et d’appropriation. Les itinéraires européens sont faits pour durer et leur vitalité même suppose l’engagement des jeunes. Le CCESMT a toujours eu le souci d’encourager des jeunes à « faire le chemin ».
Un itinéraire européen n’est pas seulement un chemin ou un groupe de chemins à travers l’Europe. C’est en soi un gros travail de les tracer mais cela ne suffit pas. D’ailleurs certains itinéraires ne sont nullement des chemins. L’itinéraire saint Martin, par exemple, ne saurait se limiter à ouvrir et entretenir des sentiers de randonnée, ce qui d’ailleurs excéderait d’ores et déjà les capacités de la plupart des associations du réseau. Il doit impliquer de nombreux acteurs, publics et privés : des communes et des collectivités territoriales pour l’entretien et le balisage éventuel, des entreprises pour le parrainage et la communication ; il doit être « animé » par des actions : rencontres, journées, fêtes, spectacles ; enfin il doit être appuyé par des recherches scientifiques valables et reconnues.